Nouvelle application de gestion des données de terrain

La nouvelle application informatique de saisie et gestion des données de terrain a été livrée et mise en place.

Voici ci-joint un aperçu de l’interface de saisie de l’ensemble des paramètres et des données.

Les données des contrats ont été saisie dans la base de données ainsi que les premiers résultats.

 

 

Un interface adapté va permettre d’importer l’ensemble des données déjà acquises dans la base de données.

 

 

Le développement et le support ont été réalisés par l’entreprise de prestation cartographiques et géomatiques dirigée par Charles Bouteiller (voir site : Géoclyd).

 

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Transfert de terreau d’arbres à cavités abritant des indices de présence de Pique-Prune (Osmoderma eremita)

Les vieilles haies des bocages du quart nord-ouest de la France sont fréquemment citées comme des exemples de points sensibles de biodiversité à l’échelle locale. On y trouve notamment des arbres à cavités qui accueillent des communautés particulièrement diversifiées d’invertébrés saprophages, xylophages et saproxylophages. Nombre de ces espèces sont actuellement menacées d’extinction. L’espèce la plus menacée à l’heure d’aujourd’hui dans ce cortège est probablement Osmoderma eremita, dit le Pique-Prune, un coléoptère de la famille des Cetoniidae dont la larve est saproxylophage et qui est strictement inféodé au terreau des cavités d’arbres. Les populations d’O. eremita fonctionnent généralement en métapopulation ; c’est-à-dire en sous-populations isolées, chacune associée à une cavité. Ses populations sont donc inféodées à un arbre et ne le quittent que très rarement.

 

Le Pique-Prune présente une écologie et une biologie assez spécifiques. Il vit et se développe au sein d’une cavité d’arbre contenant au minimum une dizaine de litres de terreau (Ranius et al., 2005). Les espèces d’arbres colonisées, diverses, incluent des espèces des genres Salix sp., Quercus sp., Fraxinus sp., Populus sp., Tilia sp., Fagus sp., Prunus sp., Malus sp. (Ranius et al., 2005). Les larves se développent donc dans le terreau contenu dans les cavités qui leur procure un habitat régulièrement renouvelé par la chute de feuilles et de bois mort et tamponné contre les fortes variations saisonnières de température et d’humidité. Elles s’alimentent en rongeant le bois tendre du bord intérieur de la cavité. Durant la belle saison, les larves sont actives au sein de la cavité. Par contre, elles se réfugient au fond à l’approche de l’hiver (Ranius et al., 2005). Ces dernières se nymphosent alors à la fin de l’hiver ou au début du printemps. Les adultes émergent ainsi entre le mois de juin et août (Tauzin, 2005 ; Audisio et al., 2007). Les mâles ont une durée de vie qui ne dépasse pas les trois semaines tandis que les femelles peuvent vivre durant près de trois mois (Tauzin, 2005). L’activité des adultes est crépusculaire à nocturne (Ranius et al., 2005 ; Tauzin, 2005).

Ce coléoptère saproxylique est l’un des plus emblématiques de la protection de l’entomofaune en Europe. Il est protégé en France et est inscrit à l’Annexe II de la Directive Habitats Faune Flore en tant qu’espèce prioritaire d’intérêt communautaire (Beurois, 2001 ; Bensettiti, 2002 ; Juillerat & Vögeli, 2004 ; Tauzin, 2005 ; Moulin et al., 2007). La protection de cette espèce, au-delà du simple aspect patrimonial, revêt également un caractère stratégique en termes de biologie de la conservation. Les pratiques conservatoires mises en œuvre pour sa protection bénéficient automatiquement aux multiples espèces qui partagent ses habitats (Dubois, 2009 ; Jönsson et al., 2004 ; Ranius, 2002 ; Ranius et al., 2005).

Des indices de présence anciens d’O. eremita ont été décelés sur plusieurs arbres impactés par des travaux.
Afin de sauvegarder les populations de ce coléoptère et dans le cadre de contrats  entre l’entreprise CLERE (EIFFAGE) et mon entreprise Nicolas Moulin Entomologiste, le terreau contenu dans ces arbres a été transféré dans des cavités d’arbres proches.

 

Les arbres d’accueil du terreau transféré sont des arbres vivants comportant une cavité, en partie fermée ou un houppier de grande dimension avec un volume de terreau important, stade optimal, où l’on rencontre le plus souvent des indices récents de populations d’O. eremita . Ce stade d’avancement des cavités des arbres correspond au niveau 3 de l’échelle de RANIUS (Ranius et al., 2001) qui s’étend de 0 à 5.

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A la suite de ces transferts de terreau, un suivi scientifique devra être mis en place dans le cas où des larves, coques ou adultes d’Osmoderma eremita seraient mis en évidence lors des transferts de terreau. Actuellement, ce ne sont que des indices anciens qui ont été observés mais des cavités de terreau contenant des individus peuvent se dissimuler au cœur de l’arbre.

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Etude des peuplements de l’entomofaune coprophile sur les espaces naturels de l’estuaire de la Seine

L’estuaire de la Seine abrite une zone humide de plus de 10000 ha d’importance internationale présentant une mosaïque d’habitats naturels remarquables en qualité comme en surface.

Composé de milieux estuariens, de roselières, de prairies humides et de milieux aquatiques,  l’estuaire de la Seine, et notamment dans sa partie moyenne, les espaces naturels font l’objet de différents statuts de protection qui se complètent et parfois se superposent (réserves naturelles, sites Natura 2000, sites du Conservatoire du littoral…).

Plusieurs structures assurent la gestion de ces espaces naturels avec comme objectif commun, la sauvegarde de ce patrimoine naturel. De grandes surfaces sont gérées en pâturage extensif soit dans une logique de gestion conservatoire, soit dans une logique d’exploitation agricole. Afin de mieux connaître le fonctionnement de ces espaces naturels, le Département de l’Eure, le Parc naturel régional des boucles de la Seine normande, la Maison de l’estuaire et l’association des Courtils de Bouquelon, gestionnaires d’espaces naturels, ont lancé  une étude sur la faune coprophile de l’estuaire de la Seine.

La zone d’étude se situe dans la partie moyenne de l’estuaire de la Seine, de Fiquefleur Equainville à Quillebeuf-sur-Seine, sur les rives gauche et droite. Elle s’étend ainsi sur la région de Haute-Normandie et les départements de l’Eure et de Seine-Maritime.

L’étude menée par mon entreprise Nicolas Moulin Entomologiste en groupement d’entreprise  avec le Conservatoire d’Espaces Naturels de Haute-Normandie a pour objectif l’amélioration des connaissances de l’entomofaune coprophage et coprophile à l’échelle de l’estuaire. Il s’agit d’obtenir une image complète mais non exhaustive des peuplements d’insectes coléoptères coprophages et coprophiles présents à l’échelle de l’estuaire de la Seine. Le suivi s’effectue sur 9 stations d’études réparties sur différents substrats (substrats vaseux, alluvionnaires, sableux et tourbeux) et caractérisées par le degré d’ouverture de la végétation : végétation ouverte (prairie) et fermée (boisement).

La phase 1 consiste en la collecte des échantillons de coléoptères coprophages et coprophiles

L’échantillonnage s’effectue en utilisant des pièges de chute à excréments de type CSR (Cebo-Superficie-Rejilla) (LOBO et al., 1988 ; VEIGA et al., 1989).

Les pièges sont constitués d’une bassine de 30 cm de diamètre, recouverte d’un grillage de maille de 10 mm de côté, puis d’une pièce de lino dont le périmètre de la bassine sera détouré. Quelques centimètres de liquide conservateur (eau saturée en sel avec une goutte de produit vaisselle) sont versés dans le fond de la bassine. Ce mélange assure jusqu’à la récolte du piège, la conservation des insectes tombés dans la bassine dès les premières heures de piégeage .

Les excréments utilisés sont ceux récoltés directement dans chaque station.
2 pièges de chute sont disposés par station.
D’avril à octobre,  7 sessions de piégeage sont effectuées. Une session de piégeage se compose de 2 visites sur une station : une pour poser les pièges, la seconde pour leur récolte.
A chaque relevé, le contenu des bassines de collecte est récolté et conservé dans un ou plusieurs pots de collecte, additionné d’alcool à 70.

La phase 2 consiste en  tri et détermination des coléoptères coprophages et coprophiles, et analyse des données

Le tri et les déterminations des individus d’espèces de coléoptères coprophages et coprophiles (notamment les Histeridae, Staphylinidae et les Hydrophilidae) capturés dans les 126 échantillons sont réalisés en laboratoire, soit au Conservatoire des Sites Naturels de Haute-Normandie, soit dans les locaux  de Nicolas MOULIN.

I’m a poor lonesome entomo…

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Arrivée dans les nouveaux bureaux

L’équipe de l’entreprise Nicolas Moulin Entomologiste s’est installée le 11 avril 2013  dans ses nouveaux bureaux  à Bihorel près de Rouen.

En voici quelques images :

la vue d’ensemble :

 

 

 

 

 

La salle des collections

 

 

 

 

 

Le bureau de Julie

 

 

 

 

 

Le labo

 

 

 

 

 

 

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Participation à l’école de terrain en Ecologie Tropicale au GABON

Du 5 mars au 20 mars 2013,  j’ai participé avec le laboratoire ECODIV (Université de Rouen) dirigé par Thibaud Decaëns à l’école de terrain ECOTROP au Gabon comme intervenant dans les thèmes entomologie et paysage  : orthoptéroïdes et coléoptères saproxyliques.

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ECOTROP est une école de terrain  en Ecologie Tropicale qui se déroule chaque année dans le parc national de la Lopé au Gabon. lien vers ECOTROP.

Lien vers l’équipe d’ECOTROP.

2012 était la seconde édition de cette école. Une présentation de cette session 2012 est disponible sur le site :

http://www.cameroun.ird.fr/toute-l-actualite/l-actualite/lope-gabon-ecole-de-terrain-en-ecologie-tropicale-ecotrop-2012

 

 

 

 

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Les études et contrats 2013 : Inventaires entomologiques, lépidoptères, insectes coprophiles

Les études pour 2013 : poursuite de contrats commencés les années précédentes et de nouveaux contrats en cours de finalisation, notamment :

  • Inventaire entomologique (Coleoptera, Carabidae) dans le cadre de la campagne d’inventaire des insectes du projet Cigéo, Programme d’Observation de l’Environnement de l’ANDRA en collaboration avec Anne Vallet, Entomo-Logic. Contrat commencé en 2012.
  • Étude des peuplements de l’entomofaune coprophage et coprophile (coléoptères et diptères) sur les espaces naturels de l’estuaire de la Seine pour le Département de l’Eure (27) en collaboration avec le Conservatoire d’espaces Naturels de Haute-Normandie.
  • Production d’indicateurs de la faune du sol dans une approche qualité écologique des sols en Haute-Normandie pour l’OBHN de la Région Haute-Normandie (76, 27) en collaboration avec le laboratoire ECODIV de la faculté des sciences de Mont-Saint-Aignan.
  • Actualisation des données : Inventaire de l’entomofaune (orthoptères, odonates, lépidoptères, coléoptères) sur différents sites choisis sur la commune de Maurepas (78) dans le cadre des Atlas de biodiversité communaux (ABC), pour la commune, en collaboration avec le bureau d’étude ALISEA.
  • Inventaire de l’entomofaune (orthoptères, odonates, lépidoptères, coléoptères) sur différents sites choisis sur la commune de Sermaise (91) dans le cadre des Atlas de biodiversité communaux (ABC), pour la commune, en collaboration avec le bureau d’étude ALISEA.
  • Inventaire entomologique (orthoptères, odonates, lépidoptères, coléoptères) sur deux parcs de la commune des Mureaux (78) en collaboration avec ALISEA. Contrat commencé en 2012.
  • Inventaire entomologique (orthoptères, odonates, lépidoptères, coléoptères) à la ferme Lot à Ris-Orangis (91) dans le cadre de l’étude d’impact avant construction en collaboration avec ALISEA. Contrat commencé en 2012.
  • Inventaire entomologique (orthoptères, odonates, lépidoptères, coléoptères) sur le réseau RFF entre Serqueux et Gisors (76-27) dans le cadre de l’étude d’impact avant remise en état et aux normes de la voie ferrée entre Serqueux et Gisors en collaboration avec ALISEA. Contrat commencé en 2012.
  • Suivi des lépidoptères rhopalocères de Haute-Normandie – Lot 10 (76) : Groupement de travail (CSNHN, ASTER, B. DARDENNE, N. MOULIN) pour l’analyse des résultats du suivi des papillons de jour pour l’Observatoire de la Biodiversité de la Région Haute-Normandie dans le cadre de la mise en place d’indicateurs. Contrat commencé en 2012.
  • Inventaire entomologique (orthoptères, odonates, lépidoptères, coléoptères) à Melun (77) dans le cadre de l’étude d’impact pour la construction du nouvel d’hôpital de Melun en collaboration avec ALISEA. Contrat commencé en 2012.
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  • la liste est non exhaustive….
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Inventaire des coléoptères saproxyliques dans la forêt départementale de l’Hautil

Le conseil général du Val d’Oise s’inscrit dans une démarche de connaissance du patrimoine biologique afin de fixer des priorités de gestion favorisant la biodiversité et mettre en place une gestion conservatoire de  l’environnement. Pour établir un diagnostic de son patrimoine naturel, le conseil général a engagé une série d’études sur la diversité biologique de son territoire. Dans ce cadre,  un état des lieux de l’état de conservation de la forêt départementale de l’Hautil m’a été commandé. Cet état des lieux a été réalisé à travers un inventaire des coléoptères saproxyliques. Les caractéristiques écologiques liées à ces espèces sont en effet particulièrement révélatrices de « l’état de santé » d’un massif forestier.

Les objectifs de cette étude menée sur 3 années, de 2010 à 2012, ont été de :

  • réaliser un inventaire le plus exhaustif possible des espèces de coléoptères saproxyliques se développant sur ce massif;
  • relier paysage, gestion forestière et diversité des coléoptères saproxyliques et d’en décrire et analyser les schémas de diversité observés;
  • commenter la gestion forestière de ce massif et si nécessaire émettre des préconisations d’amélioration;
  • évaluer l’efficacité des différentes techniques d’échantillonnage utilisées et émettre des recommandations pour la suite.

Le massif forestier de l’Hautil se situe dans le département du Val d’Oise (95) dans la région Ile-de-France. Sa gestion est sous la responsabilité de l’ONF (Office National des Forêts). Le boisement est dominé par le chêne sessile (38 %) et le châtaignier (38%) suivi du frêne (11%) et du chêne pédonculé (7,3%). Une caractéristique importante de la situation est la mise en place d’îlots de vieillissement représentant 10,85 ha de boisement suite à une étude similaire passée.

L’étude s’est localisée sur quatre stations d’échantillonnage, trois à partir de 2010 et une quatrième en plus en 2011. Ces stations comprennent trois îlots de vieillissement,  une prairie (Prairie de Bellefontaine) et deux parcelles boisées ayant une fonction sylvicole moindre.

 

Station1 ……………………………………………………Station2

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Station3 ……………………………………………………Station4

Afin de réaliser cet inventaire des coléoptères saproxyliques de la forêt départementale de l’Hautil, cinq techniques différentes d’échantillonnage ont été mises en œuvre. Celles-ci sont  complémentaires les unes par rapport aux autres :


Le programme d’échantillonnage par saison et sur les trois années a été établi en fonction des  types de piégeage. Ses caractéristiques principales sont le nombre de pièges par station, et le nombre d’occurrences des relevés des pièges et l’espacement de temps entre chaque relevé. A chacun des relevés, les échantillons collectés ont été conditionnés dans l’alcool à 70° en attendant le tri en laboratoire. Après tri, les coléoptères d’une taille supérieure à 2 mm ont été conservés sur couches sèches de coton. Les coléoptères de plus petite taille ont été conservés en alcool. Un certain nombre de spécimens ont été montés afin d’alimenter une collection de référence.

Suite aux campagnes d’échantillonnage de 2010 à 2012, ce sont 9511 coléoptères, toutes familles confondues, qui ont été observés :

  • 1984 en 2010 pour trois stations;
  • 4215 en 2011 pour quatre stations puisqu’une quatrième station comportant cinq pièges supplémentaires  avait été mise en place;
  • 3312 en 2012.

Sur ces effectifs, la part des coléoptères saproxyliques a été de 82% en 2010, 71% en 2011 et 89% en 2012 répartis en 135 espèces  en 2010, 168 en 2011 et 195 en 2012. Les trois années d’échantillonnage ont ainsi permis de déterminer 263 espèces liées au bois mort durant au moins une partie de leur cycle.
Galerie de photos


Concernant les espèces indicatrices de la valeur biologique des forêts françaises (Brustel 2001), 29 espèces ont été recensées en 2010, soit 21,5% de l’ensemble des espèces de l’année. En 2011, ce sont 34 espèces indicatrices qui ont été identifiées soit 20,2% des 168 saproxyliques. Enfin, en 2012, ce sont 38 espèces (19,5%) sur les 195 espèces identifiées.  Pour ces trois années d’échantillonnages, nous avons pu établir que la richesse totale inventoriée a été  de 49 espèces, 21 espèces indicatrices étant communes à plusieurs années.

Sur la base d’une évaluation des espèces à partir des indices de Brustel (2001), huit espèces présentent la caractéristique d’un total (Ipn + If) supérieur ou égal à 6 (Ipn évalue le niveau de rareté des coléoptères saproxyliques  pour le nord de la France et If évalue le niveau de sténoécie des coléoptères saproxyliques en France entière).

Les espèces obtenant ce score sont considérées comme possédant un très fort caractère patrimonial (Brustel dans Mériguet et al., 2009). Il s’agit de Ampedus cardinalis, Ampedus nigroflavus, Ampedus pomonae, Calambus bipustulatus, Hypoganus inunctus, Procraerus tibialis, Hypulus quercinus, Mycetophagus decempunctatus.

Les espèces déterminantes de ZNIEFF sont répertoriées dans le tableau suivant :
lien vers tableau des espèces déterminantes.

Pour consulter la présentation des espèces remarquables rencontrées lors de cet inventaire suivre le lien suivant : lien vers espèces remarquables


En termes d’efficacité des techniques de piégeage, on constate que les pièges aériens d’interception multidirectionnelle (PIMUL) ont permis de collecter plus de 91% des spécimens de coléoptères saproxyliques et permettraient de déterminer 94% des espèces rencontrées. La chasse vue aurait permis de déterminer 20,5% des espèces rencontrées et les piégeages aériens attractifs en auraient décelées 17%. Seulement 14 espèces, soit 5,4% ont été déterminés exclusivement à partir d’individus collectés à l’aide de la chasse à vue (7) ou du piégeage aérien attractif (4) ou bien encore d’une boîte à émergence (3).

En conclusion de l’étude, l’inventaire des coléoptères saproxyliques de la forêt départementale de l’Hautil a permis de confirmer son caractère exceptionnel. Cette forêt représente très certainement un enjeu majeur de conservation de la biodiversité à l’échelle régionale. Le fait que l’on y constate une diversité importante des coléoptères saproxyliques avec plusieurs espèces remarquables s’y développant est un indicateur fort d’une forêt de bonne qualité, riche en micro-habitats et relativement stable.

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Etude des Mantodea du bassin du Congo : Les mantes de deux régions tropicales de la RCA

(English version Project on Mantodea of Congo basin)

En 2005 (OTTE & SPEARMAN, Mantida Species File), le groupe des mantes (Dictyoptera : Mantodea) comptait environ 2452 espèces valides (en 446 genres). Ce sont des insectes dont la connaissance est en perpétuel développement. D’ailleurs, depuis cette estimation, une révision de la tribu des Toxoderini réalisée par R. ROY a permis, entre autre, d’ajouter neuf espèces à cette liste. Elles sont présentes dans presque tous les écosystèmes terrestres. Elles se rencontrent dans tous les types d’habitats, depuis le désert saharien jusque dans les forêts équatoriales, depuis le niveau des mers jusqu’à haute altitude. La très grande majorité des nouvelles espèces restant à découvrir se trouve dans les milieux forestiers intertropicaux. De plus, étant majoritairement des insectes cryptiques et de nature solitaire, peu de travaux intensifs de terrain ont été réalisés jusqu’à aujourd’hui.

En Afrique, seules les prospections de R. ROY, dans les années 1960 à 1980, ont apporté des inventaires globaux sur les mantes de certains pays africains (Côte d’Ivoire, Gabon, Ghana…) ; et celles d’A. KALTENBACH, en 1996 et 1998, en Afrique du Sud. On estime pour le moment la faune des mantes africaines à plus de 1000 espèces.

Le présent projet a pour objectif d’étudier la diversité des mantes dans les différentes strates de la végétation (herbacée, arbustive, arborée, canopée) d’une partie du territoire du Tri-National de la Sangha côté République Centrafricaine (RCA) (2°25’-2°35’N, 16°05’-16°15’E ; entre 0 et 400m d’altitude) avec la réserve spéciale de forêt dense de Dzanga-Sangha, le Parc National Dzanga-Ndoki et la région de La Maboké-Boukoko. La zone d’exploration se situe au coeur d’une forêt dense ; deuxième forêt tropicale après l’Amazonie. Ainsi, une partie du projet scientifique sera de mettre à jour les connaissances sur les mantes inféodées aux forêts humides du bassin du Congo par analyse bibliographique. Les pays concernés sont le sud du Cameroun, la pointe sud de RCA, une grande partie de la République Démocratique du Congo (ex Zaïre), le nord du Congo et la quasi-totalité du Gabon. Seul la RCA a été sujette à des prospections de terrain personnelles entre 2010 et 2012.

D’une manière générale, cette étude s’intègre dans le cadre de l’expédition scientifique SANGHA 2012 coordonnée par Ph. ANNOYER, M. LOUBES et S. DANFLOUS qui permettra d’obtenir un inventaire généralisé de la faune entomologique, arachnologique, ornithologique,… et de la botanique de cette région africaine. Les missions de terrain ont eu lieu en novembre 2010 et de janvier à mars 2012.

Actuellement, une base de travail est déjà mise en place avec l’identification de près de 250 spécimens de mantes provenant des différentes missions de terrain de Ph. ANNOYER et de son équipe, au sud-ouest de Bayanga en RCA : en 2005 et 2008. Ce sont près de 35 espèces qui ont été déterminées entre 2009 et début 2010 (23 espèces en 2005 et 29 en 2008 ; 17 sont communes aux deux années). Les échantillons de 2010 sont en cours de traitement et ceux de 2012 n’ont pas encore été étudiés. Des recherches bibliographiques sur les mantes de RCA m’ont montré que la région avait été peu prospectée : 23 espèces (dont 7 communes à celles des prospections récentes de Ph. ANNOYER) sont citées de RCA dans la publication de référence de R. EHRMANN publiée en 2002. Cependant, de nombreux spécimens ont été collectés dans la région de la station de recherche de La Maboké-Boukoko dans les années 60-70. La liste des espèces n’est pour l’instant pas officielle.

Quatre techniques de récolte ont été utilisées : la chasse à vue (+ battage, fauchage) à l’aide de filets entomologiques appropriées, la recherche active en grimpant aux arbres à l’aide de cordes et d’équipements spécialisés, d’un piège autonome de capture aux UV (Remote Canopy Trap) et le piégeage lumineux nocturne. Les points de collectes ont été déterminés en fonction de l’organisation de l’expédition SANGHA 2012 et des différents habitats fréquentés.(voir article échantillonnage)

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Le matériel récolté sera identifié à l’aide de ma collection personnelle et de la collection de référence du Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) à Paris : une des plus grandes collections de mantes du monde entier et en particulier d’Afrique. Si des espèces nouvelles pour la science sont identifiées, les types seront légués au MNHN.

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Ce projet a été présenté à la Société Entomologique de France pour l’obtention d’une bourse de recherche en entomologie dans le cadre des bourses Germaine Cousin.

La bourse a été acceptée pour l’année 2012 – 2013 et m’a été décernée le 12/12/2012 en présence de R ROY.

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L’échantillonnage dans l’étude des mantes

Plusieurs techniques sont disponibles pour échantillonner les mantes :

- la prospection à vue ne nécessite pas de matériel particulier mais fait appel à un grand sens de l’observation et beaucoup d’attention.

- le fauchage consiste à faucher les végétaux pour ensuite repérer la présence des espèces d’insectes recherchés.

- le battage consiste à secouer les branches des végétaux au dessus d’un tissus tendu de sorte à réceptionner les insectes et pouvoir ensuite les déterminer sur place ou les récupérer pour un examen ultérieur.

- les chasses nocturnes : Cette technique nécessite un drap et une lampe de forte puissance voir l’article chasse nocturne sur ce site en suivant le lien.

- le piégeage automatique avec lumière incorporée : Remote Canopy Trap
Cette technique consiste à installer un piège aérien muni d’un dispositif  de lampe alimentée par une batterie et d’une temporisation. Ce système fonctionne en autonomie. Il suffit d’aller régulièrement collecter les insectes et les disposer sur des supports assurant une bonne conservation.

 

Dans les milieux forestiers, il peut être nécessaire de grimper dans les hauteurs des arbres pour mettre en oeuvre ces divers procédés ( prospections, battage, chasse nocturne, Remote Canopy Trap).

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….. Pour en savoir plus sur mon projet Mantes voir la page Etude des mantes en suivant le lien. (For english version click on : Study of mantids)

 

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Speed Meetings à SQY les 11 et 13 octobre 2012

La Maison de l’environnement, des sciences et du développement durable de Saint-Quentin en Yvelines organise  durant la semaine du développement  durable du 8 au 13 octobre 2012 une série de Speed Meetings sur les métiers liés au développement durable.

J’interviendrai pour présenter mon parcours, mon métier et mon expérience d’entomologiste indépendant, gérant de son entreprise depuis 2007 :

  • le jeudi 11 octobre 2012 entre 11h45 et 14h à l’hôtel d’agglomération à Trappes (Z.A. du Buisson de la Couldre 1, rue Eugène-Hénaff – BP 118 – 78192 TRAPPES Cedex
  • le samedi 13 octobre 2012 après-midi au Centre Commercial Espace Saint-Quentin à Montigny le Bretonneux
    Pour en savoir plus sur le programme :
    ->  sciences en ébullition
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