Etude des coléoptères saproxyliques sur l’Espace Naturel Sensible de la butte de Marines (95)

La forêt de la butte de Marines  représente 235 ha. 9,7 ha sont la propriété du Conseil Général du Val d’Oise et environ 10 ha appartiennent à la Commune. La parcelle communale contient 17 grands et vieux châtaigniers d’au moins 250 ans.

 

L’objectif de l’étude est de :

  • Déterminer  parmi les trois parcelles  celle qui présente le plus grand intérêt pour le cortège des coléoptères saproxyliques ;
  • Inventorier les espèces de coléoptères saproxyliques présentent dans ces îlots ou d’autres zones considérées comme intéressantes à étudier ;
  • Détecter les espèces dites « patrimoniales » du fait leur rareté, de leur exigence écologique, de leur bio-indication (suivant, entre autres, des travaux de Brustel).

Pour réaliser cette étude,  l’investigation sur le terrain a été effectuée sur 3 stations selon un calendrier d’interventions  tenant compte des conditions requises pour ce type d’étude(température, vent,…).

Le protocole d’échantillonnage retenu est constitué d’un ensemble de  prospections actives et de dispositifs de récolte automatique,  notamment :

  • Les pièges attractifs aériens (1 piège par station)
  • Les pièges aériens d’interception de type PIMUL
  • Les pièges à émergences
  • Les boîtes à émergences

 

Les spécimens  recueillis sont ensuite déterminés en laboratoire selon le processus suivant :

Une analyse de la répartition des espèces selon les milieux ainsi qu’une évaluation patrimoniale globale du site au moyen des coléoptères saproxyliques bio-indicateurs (Brustel, 2001) est effectuée à partir des résultats.

Pour l’année 2011, 202 espèces (en 2305 spécimens déterminés à l’espèce) de coléoptères dont 160 espèces de coléoptères saproxyliques ont été répertoriées.

 

30 espèces collectées en 2011 sont présentes dans le référentiel de Brustel :

  • En terme de rareté : selon l’indice Ipn situant le niveau de rareté chorologique des espèces comme une appréciation de leur valeur patrimoniale, ont été dénombrés :

- 1 espèce commune et largement distribuée
- 24 espèces peu abondantes et localisées
- 5 espèces jamais abondantes ou très localisées
- 0 espèce très rare et très localisée

  • En terme d’habitat : selon l’indice if situant le niveau d’exigence biologique des coléoptères saproxyliques (habitat larvaire) :

- 1 espèce pionnière dans la dégradation du bois, et/ou peu exigeante
- 18 espèces exigeantes
- 11 espèces très exigeantes

 

En final, l’étude a montré que les sites étudiés représentent un écosystème forestier particulièrement dynamique et comportent, en termes entomologiques, une richesse exceptionnelle.  Il s’agit maintenant de continuer le travail d’inventaire des saproxyliques dans les massifs forestiers de la région de manière à constituer une trame verte forestière consistante et hiérarchiser les besoins de gestion en faveur des forêts.

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